Contexte
Un client dont la situation de handicap justifie la mise à disposition gratuite des Centres Relais Téléphoniques (CRT), regrette que l’application mobile mise en place par son opérateur ne fonctionne pas convenablement. Il souhaite que tous les opérateurs qui développent une application mobile de connexion au CRT effectuent les mises à jour de façon à permettre aux personnes sourdes, malentendantes, sourdaveugles et aphasiques d’en bénéficier de manière optimale. Ou à défaut que les opérateurs donnent la possibilité d’utiliser gratuitement une autre application mobile.
Recommandation de la Médiatrice
En complément de la recommandation formulée en 2020 qui invitait les opérateurs à réfléchir aux évolutions susceptibles d’être apportées aux Centre Relais Téléphoniques, la Médiatrice recommande aux opérateurs de prendre les mesures utiles pour que les dispositifs instaurés par la loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016 et le décret n°2017-875 du 9 mai 2017 aient un fonctionnement optimal.
Enjeu
Cette recommandation a pour objectif d’améliorer les dispositifs que les opérateurs sont tenus de proposer de façon à respecter l’inclusion des personnes en situation de handicap.
En effet, les dispositions légales (loi n° 2016-1321 et décret n°2017-875) imposent aux opérateurs de fournir à leur client en situation de handicap, un accès à une offre de services de communications électroniques incluant, pour les appels passés et reçus, la fourniture d'un service d’interprétation en français - langue des signes française (LSF), de codage en langage parlé complété (LPC) ou de transcription automatique instantanée -dans la limite de trois heures par mois.
Si, pour répondre à ces exigences, un opérateur peut valablement développer sa propre application mobile, celle-ci doit être parfaitement fonctionnelle.
Or, la Médiatrice a constaté qu’une application n’avait pas été mise à jour pendant plus de douze mois et cela, malgré les commentaires négatifs des consommateurs.